Les travaux de rénovation énergétique à réaliser lorsqu’un logement est trop énergivore et donc considéré comme passoire thermique se répartissent sur l’ensemble de la maison. L’isolation des murs, de la toiture ou encore du sol est envisagée rapidement. Il ne faut pas oublier les fenêtres qui peuvent laisser échapper de 10 à 15 % de la chaleur du logement si elles ne sont pas bien isolées selon l’Ademe. Ces ouvertures vers l’extérieur sont composées de vitrages et de menuiseries. Ces deux parties sont à considérer, d’autant que plus les fenêtres ou les portes-fenêtres sont grandes, plus les risques de déperdition de la chaleur sont importants.
Pour améliorer l’isolation thermique d’une fenêtre, il faut d’abord améliorer la performance thermique des vitrages en optant pour un double ou un triple vitrage. Puis choisir un matériau adapté pour le châssis afin d’éviter toute formation de pont thermique.
Comment améliorer l’isolation thermique d’une fenêtre grâce au vitrage ?
Lors d’une rénovation, une des solutions les plus performantes pour améliorer l’isolation thermique d’une fenêtre est de changer les vitrages. Le choix est vaste, voici quelques conseils pour ne pas commettre d’erreur.
Exclure le simple vitrage, peu performant
Les performances thermiques du simple vitrage sont trop faibles pour assurer une bonne isolation thermique. Son coefficient Ug, qui caractérise les performances thermiques des vitrages, est compris entre 5,7 et 6 W/m².K. Plus les valeurs sont basses, meilleures sont les performances. Le simple vitrage a d’ailleurs été abandonné par de nombreux fabricants pour la conception des ouvertures vers l’extérieur.
Privilégier le double vitrage, un procédé efficace et très répandu
Le double vitrage, apparu dans les années 1970, est beaucoup plus performant que le simple. C’est d’ailleurs le plus répandu dans les foyers français. De l’air sec est emprisonné entre deux vitres, rendant l’espace étanche. Les doubles vitrages classiques présentent deux verres de 4 mm d’épaisseur entre lesquels est placé un vide d’air de 12 mm. Grâce à ce procédé, ses performances en isolation thermique sont plus élevées que celles du simple vitrage. Le double vitrage affiche un coefficient Ug de 2,9 W/m².K.
Le double vitrage à basse émissivité protège contre la chaleur du soleil
Le double vitrage à basse émissivité est une version améliorée du double vitrage classique. L’espace entre les deux verres contient une fine couche de dépôts d’oxydes métalliques ou d’argent augmentant le coefficient Ug à 1,7 W/m².K. Ce procédé est invisible à l’œil nu et protège le logement des flux de chaleur provenant des rayons de soleil.
Le triple vitrage, la meilleure option
Vient enfin le triple vitrage, constitué de deux verres peu émissifs ainsi que des vides remplis d’argon, un gaz rare particulièrement isolant. Le coefficient Ug atteint est de 0,6 W/m².K pour une épaisseur de 24 mm. Les performances du triple vitrage évolueront ces prochaines années. Il faut savoir que ce type de vitrage présente tout de même un désavantage de taille : les châssis de menuiserie doivent être réalisés sur mesure afin de supporter leur poids.
Installer des survitrages s’il n’est pas possible de remplacer les vitres de la fenêtre
Si lors de la rénovation il s’avère qu’il n’est pas possible de remplacer les vitres de la fenêtre alors installer des survitrages s’impose comme le meilleur choix. Toutefois, cette opération n’offre pas les meilleures performances et le risque de condensation est accru. Le coefficient Ug peut afficher jusqu’à 3 W/m².K.
Quel est le meilleur matériau pour le châssis d’une fenêtre ?
Une fenêtre ne peut pas être bien isolée si on ne prend en compte que les vitrages. Opter pour la meilleure option en termes de menuiserie, c’est avant tout choisir le bon matériau qui les compose.
Le châssis en bois, le plus traditionnel
Le bois est le matériau le plus ancien utilisé pour les menuiseries des fenêtres. S’il est assez isolant, il faut privilégier le bois issu de forêts certifiées FSC et/ou PEFC afin qu’il soit de bonne qualité. Il est primordial de l’entretenir régulièrement afin qu’il conserve ses propriétés. Généralement, un parement en aluminium vers l’extérieur le protège des intempéries et le côté intérieur est laissé brut afin de conserver un aspect chaleureux.
Le PVC pour des menuiseries performantes et demandant peu d’entretien
Le PVC est, lui aussi, très répandu dans les foyers. Il est plus isolant que le bois et se décline en une multitude de couleurs et de modèles pour correspondre à tous les goûts. Autre avantage du PVC : il nécessite peu d’entretien. Cependant, son bilan écologique n’est pas reluisant et sa rigidité demande d’augmenter sa surface au détriment des vitrages afin qu’une bonne isolation thermique de la fenêtre soit conservée. Une ossature métallique peut être ajoutée pour conserver la luminosité mais cela baisse les performances des menuiseries.
L’aluminium pour associer performance, luminosité et finesse des fenêtres
Enfin, les châssis en aluminium sont aussi très utilisés. Des rupteurs de pont thermiques sont placés afin que la conductivité thermique soit diminuée. Ces pièces en matière isolante solidarisent les différents composants du châssis pour former un ensemble performant. De ce fait, la chaleur n’est pas transmise d’une partie à l’autre de la fenêtre. L’aluminium est très fin, ce qui permet de réduire l’épaisseur des châssis et d’offrir ainsi un vitrage plus important, laissant entrer plus de lumière. L’entretien est aussi très minime.
Ainsi, en associant divers matériaux, certains conducteurs, d’autres isolants, les constructeurs parviennent à créer des menuiseries performantes en termes d’isolation thermique. Pour faire son choix en toute sérénité et assurer une bonne isolation thermique pour sa fenêtre, il est possible de se fier au coefficient Uw (window) qui indique les performances de la fenêtre dans sa totalité (vitrage et châssis).
Quelles aides sont disponibles pour l’isolation thermique de ses fenêtres ?
Diverses aides sont accordées par l’État pour encourager les propriétaires à entreprendre l’isolation thermique de leurs fenêtres. On peut citer :
- MaPrimeRénov’ : Le montant accordé est évalué en fonction des revenus de chaque ménage. Aussi, la construction de la maison doit dater d’au moins 15 ans. Elle peut couvrir jusqu’à 90% du montant des travaux de rénovation entrepris.
- La TVA à taux réduit : Cette aide est accordée à tous les travaux de rénovation énergétique réalisés par des professionnels reconnus garants de l’environnement (RGE). Elle permet de n’appliquer qu’une TVA réduite à 5,5% aux travaux réalisés ainsi qu’à l’achat du matériel.
- Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) : Cette aide octroyée par les fournisseurs d’énergie peut prendre la forme de primes, de bons d’achats, de réductions… Les travaux d’isolation des fenêtres sont mentionnés dans les fiches d’opération standardisées. Pour en bénéficier, il faut appeler un conseiller en travaux de rénovation de l’habitat.
- Des aides locales sont proposées par certaines régions. Chacun peut se renseigner pour en bénéficier.